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Moderato cantabile (Duras)

par Elisabeth Aventini.

 

Le nom de Marguerite Duras reste associé à un intellectualisme parfois peu accessible au grand public.  Qu'en est-il de "Moderato Cantabile", ce court roman, histoire d'amour impossible mise en musique d'un façon peu commune dans un décor peu conventionnel. Duras c'est une écriture rapide, qui claque, qui suggère plus qu'elle n'explique. Quelques mots suffisent pour évoquer l'ocre du ciel, l'obscurité du café, peindre par petites touches pour entendre jouer cette sonatine "modérée et chantante" mais aussi les sirènes, tous les bruits de la vie, et enfin ce cri !

On se laisse séduire par ce style déroutant, resserré, qui enferme peu à peu la volonté de cette femme amoureuse, on se laisse entrainer dans la recherche de l'amour passion de cette femme, ses interrogations dans les dialogues omniprésents.

Oui, l'univers durassien est difficile mais sensible, intense, d'une force est d'une richesse incroyable pour nous parler d'amour. On sent, tout au long du récit, cette nécessité d'écrire pour exprimer le désarroi et la tristesse d'une femme, sa solitude. 

Ce roman figure donc légitimement dans ce bilan des oeuvres du XXème siècle.

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