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La princesse de Clèves (Madame de la Fayette)

Corinne DELBOSC 

On qualifie souvent la Princesse de Clèves de premier roman psychologique. C’est en fait un roman protéiforme : roman historique, roman d'apprentissage, roman d’analyse, roman tragique…

L’action se déroule sous le règne du Roi Henri II. Lors d’un bal donné à la cour, la Princesse, déjà mariée et le Duc de Nemours tombent amoureux.

Dès cette première rencontre, elle ressent une irrésistible attirance pour lui. S'engage alors en elle, une lutte âpre entre ses sentiments et ses principes, son amour et sa détermination.

Les tourments passionnels qu’elle vit nous font découvrir toutes les facettes de ses états d'âme. Nous partageons ses pensées, ses émotions, ses émois, ses résolutions et surtout son désarroi.

Au-delà de cette histoire de sentiments exacerbés, nous assistons aussi en filagramme à un affrontement entre la frivolité de la cour et la rigueur d'une pensée janséniste, qui entrent en résonance tout au long de cette œuvre et font écho aux controverses contemporaines vécues par la romancière. 

Choix cornélien, la Princesse de Clèves doit elle se laisser aller au bonheur ou le refuser au nom de l’honneur ?

Inspirée par ses propres conceptions jansénistes, Mme de Lafayette nous décrit le symbole sublime du renoncement face aux contraintes de la société. 

Au-delà de l’universalité du sujet qui continuera longtemps à captiver les lecteurs, ce qui nous séduit c’est le style ; pur, précis, précieux et délicat. L'élégance et la musicalité de l’écriture vibrent comme une mélodie et nous font apprécier ce qu’était la belle littérature du temps de Louis XIV.

Par sa démarche novatrice, la finesse de son analyse psychologique et la splendeur de sa langue, ce roman a intégré le Panthéon de la littérature française. 

 

Corinne DELBOSC 

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